actes du colloque Fulcanelli 2011
collectif
Mes chers amis,
Avec Antoine et Dominique Palfroy, libraires de La Table d'Hermès sur Toulon, il nous aura fallu plus d'une année pour "mettre sur pied " notre colloque Fulcanelli 2011.
Je crois qu'au moment où vous lirez ces quelques mots d'introduction aux actes de ce colloque, une nouvelle année se sera déjà achevée.
Alors en deux années, le sujet abordé est-il toujours d'actualité ?
Le contenu de ces actes et l'étude de la personnalité dévoilée de Fulcanelli ou « Vulcain Solaire » méritent toujours votre intérêt.
De nouveaux travaux dans des temps proches viendront conforter une nouvelle fois cette thèse d'une grande originalité, car restée complètement absente des thèmes de recherches de nos prédécesseurs.
Est-ce pour le reste la fin d'une fabuleuse énigme dont certains déjà regrettent sa résolution ? Nous ne le pensons pas, mais le temps efface malheureusement bien des témoignages irréprochables et surtout des preuves matérielles indiscutables.
Saluons à cette occasion tous les passionnés qui à un titre ou à un autre (conférenciers, éditeurs, libraires, auteurs…) ont contribué par leurs réflexions et leurs travaux de qualité à lever un coin de ce voile…
Nous remercions également tous les auditeurs qui grâce à leur présence effective et massive à nos côtés ont permis à ce premier colloque international dédié au grand alchimiste du XXe siècle de connaître un réel succès…
Enfin et pour conclure, les textes publiés dans les actes du colloque Fulcanelli 2011 sont la transcription des interventions des conférenciers. Nous avons souhaité conserver la spontanéité du contact direct entre le conférencier et son public, le style est naturellement celui du langage oral.
En espérant avoir fait œuvre utile, je vous souhaite le meilleur…
Serge Goasguen
Présentation des conférenciers :
Jean Artero
Patrick Burensteinas
Eric Calendrier
Philippe Buchelot
Christian
René Lachaud
Michel Dziwak
N° ISBN : 978-2-36353-015-8
N°ISBN/ePub : 978-2-36353-026-4
Date édition : La Pierre Philosophale (2012) - disponible en mars 2012 - tirage limité
Etat de l'ouvrage : Neuf
Nb pages: 245 pages
Prix public : 39 €
Poids de l'ouvrage : 0,510kg

Filostène - Philippe Buchelot Fulcanelli exhumé
Un homme qui a refusé les hommages de ce monde, de tous ses collègues ingénieurs des ponts et chaussées, le seul qui n'a pas reçu la légion d'honneur, n'a pas été Académicien de l'institut de France, au contraire de tous les autres ingénieurs, décédé sans honneur et sans profession, décédé âgé, alors qu'il était retraité. Dans sa biographie parue une seconde fois, Walter Grosse, sous le titre « le puzzle Fulcanelli » , nous montre un homme qui arrête sa carrière à l'âge de soixante ans, ce qui est assez tôt pour un ingénieur, même si par la suite il continue une activité d'une certaine importance professionnelle, étant donné qu'il fait encore passer des brevets importants dans les années 1890.
Autre élément biographique un peu surprenant, Paul Decoeur est complètement éloigné de sa famille de naissance à l'état civil. ...

Fulcanelli : Sous le piédestal, le marécage… ! Christian
De Fulcanelli, nous ne connaissons que deux ouvrages publiés sous ce nom, à quatre ans d'intervalle : le 25 septembre 1926 pour le « Mystère des cathédrales » et le 22 novembre 1930 pour les « Demeures philosophales »
.
Pour l'Encyclopédie Universalis, référence d'un savoir universitaire : « Son nom hermétique, qui semble une combinaison de “Vulcain” et d'“Élie”, ne permet pas de l'identifier… »
Lors de la sortie du Mystère des Cathédrales , son préfacier Eugène Canseliet semble inconnu du public. Il a 26 ans. L'illustrateur Julien Champagne est, par contre, âgé de 49 ans. Connu du milieu ésotérique parisien, il a travaillé un temps chez le libraire Chacornac et a participé à l'illustration de son catalogue en 1912. ...

Thot-Hermès René Lachaud
Ce que je souhaite vous raconter aujourd'hui c'est à propos de l'alchimie, bien sûr, puisque c'est le thème central de ce colloque, mais mon souhait est aussi de nous projeter beaucoup loin… En effet, quelles sont les origines de l'Alchimie occidentale ?
Bien entendu vous vous doutez que dans ma conception, l'origine de l'Alchimie occidentale est égyptienne et ce n'est pas une parole en l'air comme je vais essayer de vous le démontrer dans la suite de mon exposé !
Alchimie, Kemia, Kemet, « la terre noire », nous on appelle l'Égypte, Égypte à la suite des Grecs, mais ce n'est pas son nom. Les Égyptiens de l'antiquité auraient été très surpris que l'on parle de leur pays, en termes d'Égypte, car son nom dans la langue égyptienne c'est Kemet.
Kemet c'est la terre qui est chargée du limon noir, que chaque année à partir du 19 juillet, le lever héliaque de Sirius, la crue dépose partout dans la vallée, ce qui fait la richesse de ce pays, richesse prodigieuse, ce n'est pas un vain mot…

Voir les étoiles au fond de puits Michel Dziwak
Pour Fulcanelli (car c'est de lui qu'il s'agit) l'alchimie est une science : « La science que nous étudions est aussi positive, aussi réelle, aussi exacte que l'optique, la géométrie ou la mécanique ; ses résultats aussi tangibles que ceux de la chimie. »
Pourtant à cette alchimie sortie apparemment comme Minerve tout armée de la cuisse d'Hermès, ce savoir traditionnel, permanent, à cette vision en quelque sorte anhistorique de l'alchimie la présentant comme « une science immuable », Fulcanelli semble flotter et accepter à l'occasion une possibilité d'essor et de changement et désire montrer que « l'alchimie est une science véritable, susceptible, comme la chimie, d'extension et de progrès... »
Les relations entre Fulcanelli et Pierre Curie
Selon Eugène Canseliet, Fulcanelli connut très bien Pierre Curie et il affirme que celui-ci « recherchait dans la pechblende (ou dans les terres rares) , la Médecine universelle, c'est-à-dire la pierre philosophale »:
Pour autant, l'examen de la biographie de Pierre Curie n'a pas apporté jusqu'à présent de traces allant dans ce sens.
Au contraire, on peut noter que, dans ses travaux, Curie était réticent à l'idée que la radioactivité soit liée à une transmutation, et ce jusqu'en 1903. (Contrairement à Rutherford et Soddy)
Et quand il adopte enfin cette vision de la transmutation, c'est pour se démarquer de celles des alchimistes.
« C'est donc là (dit-il) une véritable théorie de la transmutation des corps simples, mais non pas comme le comprenaient les alchimistes. »
